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INTRO

C’était un soir de printemps en 2002, j’étais seul dans mon salon, calme. Les jours s’étaient allongés et malgré l’heure tardive, il faisait encore très clair dans cette pièce baignée de lumière. Ma décision était prise. Je savais que j’allais perdre tout ce qui m’entourait, que j’allais vivre des moments très intenses, très douloureux, déchirants. Je savais que ma vie allait basculer. J’avais pris la décision de quitter la mère de mes enfants. Je regardais une dernière fois les meubles que nous avions achetés ensemble, la décoration de la pièce, les murs que j’avais peints avec de belles couleurs vives dès notre arrivée dans cette jolie maison. Tout ce confort, cette chaleur, cette sécurité apparente, allaient disparaître d’un coup. Je leur disais simplement « au revoir », ou plutôt « adieu ». Je ne savais pas où j’allais atterrir. Je savais que ce serait difficile. Je savais que ce serait une nouvelle vie, pour moi, mais aussi pour elle et pour les enfants. Et pourtant, c’est tellement banal, aujourd’hui, ces vies qui basculent un jour, quand on ne s’entend plus avec son partenaire de vie.
Et j’ai regardé mes mains. J’ai pris soudain conscience que je tenais ma vie entre mes mains. Que ce que j’allais dire et faire allait changer ma vie. J’ai pris conscience de l’immense pouvoir que j’avais à changer ma vie, à faire ce qui me semblait juste. J’ai pris conscience qu’on crée sa vie, quoi qu’on fasse ou ne fasse pas. Si notre désir nous pousse à l’action, alors nous pouvons créer la vie que nous voulons. Si nos pensées limitantes sont plus fortes que notre désir, alors nous subissons la vie, mais c’est notre responsabilité, en fin de compte. Nous créons donc une vie qui ne nous convient tout de même pas. Tout ce que nous faisons ou ne faisons pas crée la vie que nous vivons. Et en regardant mes mains ce soir-là, j’ai su que mon destin était entre mes mains. J’ai su que j’étais responsable de ma vie.
Ce n’est que bien plus tard que j’ai écrit Divin quotidien. Mais j’ai toujours eu en tête ce soir-là où ma vie a basculé – et ce ne serait pas la seule fois. J’ai voulu écrire ce livre pour crier au monde entier que nous sommes responsables de notre vie, quoi qu’il arrive. Et que nous avons toujours la possibilité d’agir, quelles que soient les conséquences, pour vivre mieux. Car apprendre à vivre mieux, tel est le sens de notre vie. Ce n’est rien d’autre que ça : aller d’un point à un autre en vivant des aventures avec ceux que nous croisons, qui vont aussi d’un point à un autre.

COMMENT UTILISER CE LIVRE

« Ce livre est un slow book, à déguster en prenant son temps, pour laisser à chaque chapitre la chance de faire son chemin vers votre cœur. » Ces quelques mots d’avertissement dans les toutes premières pages du livre ne sont pas une figure de style.
C’est VRAIMENT comme ça qu’il faut lire le livre : un chapitre par jour au maximum. Pourquoi ? Parce qu’il fonctionne par imprégnation. Ce livre vise à vous faire prendre conscience de certaines choses qui ont un impact très profond dans nos vies.
« Je le consulte encore à chaque moment important de ma vie. » Julie G.
Chaque chapitre a été écrit de manière à avoir le maximum d’impact avec le minimum de mots. Il est beaucoup plus dense qu’il n’y paraît et il a plusieurs niveaux de lecture. C’est pourquoi il vaut mieux le lire en prenant son temps pour se donner le temps de ressentir.
Chaque chapitre a normalement quatre paragraphes, et la construction est la même : on part d’un point du quotidien et on arrive à une proposition ou une vision. Ce qui fait la magie de ce livre, c’est la possibilité de le relier au quotidien de chacun via le ressenti.
Le lire d’une traite ne servirait donc à rien, car on perdrait ainsi tout le bénéfice de sa lecture.
« Je l’ouvre au hasard et comme souvent, le chapitre sur lequel je tombe m’apprend quelque chose sur ce que je viens de vivre. » Catherine P.
On peut le lire dans l’ordre des chapitres, mais aussi dans n’importe quel ordre, voire en l’ouvrant au hasard. On y trouvera souvent la réponse à une question qu’on se pose. Ce n’est pas de la magie, c’est juste un miracle 😉

EXTRAIT

Pour illustrer ce qui précède, il n’y a rien de tel qu’un chapitre de mon livre…

GRAINES

Nous avons au moins un point commun avec les plantes : nous produisons des graines. Toutes les plantes de la Terre font des graines pour assurer la survie de l’espèce. Nous, nous pouvons semer une infinité de graines d’amour autour de nous, et assurer la survie de notre « humanité ».

Il ne faut pas grand-chose pour planter une graine d’amour : juste un sourire, une geste tendre, un pardon, une parole vraie, de l’écoute ou de l’aide. En fait, un véritable don, sans intérêt ni contrepartie, un authentique acte d’amour, une partie de soi à laquelle on renonce totalement pour la donner à l’Autre. Et le miracle peut s’accomplir. Bon, l’amour a besoin d’un terrain un peu fertile, mais il y en a chez chacun d’entre nous. A la surface, c’est parfois sec, il faut alors aller profond pour trouver des conditions plus favorables.

Celui qui plante une graine ne sait jamais si elle poussera, mais il faut quand même lui donner une chance. D’ailleurs, planter une graine en toute confiance, c’est déjà lui donner un peu d’engrais. Oh ! Il ne faut surtout pas en faire un métier ou une obligation : planter des graines, ça vient un peu tout seul, comme ça, à l’occasion (elles ne manquent pas). Et peut-être qu’un jour, cette graine en donnera d’autres, ailleurs, comme avec les plantes.

Une petite graine d’arbre a l’air si dérisoire, face à la taille d’un arbre adulte, et pourtant, l’une a donné l’autre. N’ayez pas peur de semer chaque fois que vous le pouvez, même dans le désert le plus aride. Il y a peut-être une faille où votre graine pourra pousser, et une belle fleur s’épanouir, mais ce n’est déjà plus votre affaire…

Extrait de Divin quotidien © Hughes Belin