Sélectionner une page

Je ne pouvais pas lancer ce blog en cette fin d’année 2017 sans écrire un article sur comment tenir une bonne résolution. Tout d’abord parce que j’ai envie de vous partager comment j’ai fait pour tenir ma bonne résolution de 2017, si cela peut vous inspirer. Ensuite parce que ça fait un an que je voulais lancer mon site web et mon blog et que l’occasion se présente grâce à Olivier Roland qui me donne un « coup de pied au derrière amical » en proposant à tous les blogueurs qui le souhaitent de promouvoir sur son blog Devenez meilleur leur article sur le secret d’une bonne résolution qui tient.

Quelle était ma bonne résolution ? Ne plus boire d’alcool qu’un jour sur deux au maximum.

Pourquoi ai-je pris cette résolution ? Lorsqu’on réfléchit, on a tous les jours des occasions de boire un verre : un pot au café avec les copains, une petite coupe lorsqu’on reçoit quelqu’un à la maison, la participation à un cocktail ou un événement, un petit canon pour accompagner un repas, voire la dégustation d’une bonne bouteille qui se mariera parfaitement avec ce plat délicieux. Bref, ce ne sont pas les occasions qui manquent. En outre, je suis sommelier amateur, et j’ai une cave fantastique. Ma femme également et c’est un plaisir de partager nos bonnes bouteilles à deux (surtout qu’elle boit beaucoup moins que moi 😉 . Ça, c’est le contexte.

Je ne suis pas alcoolique, mais je connais les effets de l’alcool sur la santé : l’éthanol est un poison, c’est du sucre qui détraque le foie et le pancréas, qui oxyde les cellules. Mais surtout, j’ai remarqué une chose : étant écrivain, mes connexions cérébrales et ma concentration sont décuplées lorsque je n’ai pas d’alcool dans le sang. J’ai également remarqué que lorsque j’ai bu de l’alcool plusieurs soirs de suite, je suis en quelque sorte « intoxiqué », c’est-à-dire qu’il me faudra plus de temps d’abstinence pour retrouver mon état de grâce pour écrire. Enfin, j’ai remarqué que le lendemain matin d’une soirée plus ou moins arrosée, j’ai mal à la tête et le ventre pas très en forme. En revanche, je me réveille en pleine forme et l’esprit clair quand je n’ai pas bu la veille. Ça, c’est l’anamnèse.

L’année dernière, par des circonstances que je ne détaillerai pas ici, je me suis retrouvé dans une situation difficile, professionnellement et financièrement. J’ai dû tenir bon pour ne pas m’écrouler et je me suis discipliné, seul moyen de ne pas me laisser aller. Comme j’avais une activité physique tous les jours, j’ai eu la merveilleuse expérience de maigrir et de me muscler pour aboutir à mon corps idéal et perdre deux tailles de pantalon (!) J’avais 49 ans. Ce corps plein de santé, je voulais le conserver. Et cela passait forcément par boire moins d’alcool. C’est l’opportunité.

Cette année, l’année de mes 50 ans, je me suis rendu compte que, statistiquement, je devrais normalement vivre centenaire. Oui, mais dans quel état ? J’ai la chance d’avoir un corps qui ne fait pas son âge, même si je le sens vieillir. Et je veux continuer à jouir de la vie jusqu’au bout, sans pour autant sacrifier le présent (je suis un hédoniste patenté). Cela passe donc par boire moins d’alcool. Car j’aime avant tout le vin, une de mes passions. Je n’ai pas envie qu’un médecin me dise un jour : « stop ! ». Ça, c’est la racine.

Mais il faut être réaliste. Comme tout le monde, j’ai vu l’année dernière, je crois, la « tournée minérale », où de nombreuses personnes se sont abstenues de boire pendant un mois ou plus. D’abord, je n’ai pas envie de m’infliger ça parce que c’est une véritable cure de désintoxication, et c’est limité dans le temps (sauf si on arrête définitivement). Ensuite parce que c’est socialement impossible, avec la vie que j’ai. Comme je le disais plus haut, les occasions de boire sont légion et la tentation est trop grande tous les jours. Il fallait une manière plus douce, mais efficace. En ne buvant qu’un jour sur deux, je diminue ma consommation de moitié (c’est énorme !) et en même temps, c’est PRESQUE comme avant. Et si j’ai trop envie un jour, je sais que je me rattraperai le lendemain ! Ça, c’est le plan d’action pour que ça soit faisable. Un jour, j’ai proposé à un ami qui boit un peu trop de commencer par un jour d’abstinence par semaine. Lorsque ça devient une habitude sans difficulté, on y rajoute un jour de weekend. Là, c’est plus dur. Puis lorsqu’on s’en sort bien, il suffit d’y rajouter un autre jour et on y est quasiment. À chacun son rythme.

Evidemment, il a fallu s’y mettre et s’y tenir. Je n’ai volontairement pas pris d’autres résolutions pour me concentrer sur celle-ci. Dans leur livre Passez à l’essentiel ! (The One Thing), Gary Keller et Jay Papasan disent bien que la phase de discipline n’est là qu’au début, lorsqu’on change une habitude. Lorsque ça devient une habitude et une hygiène de vie, il n’y a plus besoin de faire autant d’efforts pour s’y conformer. Pour en savoir plus, lisez cet article du blog Devenez meilleur, il vous expliquera que c’est plus dur au début, mais qu’après ça va tout seul. C’était donc non seulement une priorité pour moi, mais la seule.

Et comment s’y tenir ? J’ai remarqué, lorsque je teste une nouvelle habitude, que j’ai tendance à adopter celles pour lesquelles j’ai un bénéfice quasi-immédiat, après quelques semaines seulement, voire parfois moins. Ce fut le cas avec le fil dentaire tous les soirs, sur lequel je reviendrai dans un autre post, tellement il est ancré dans ma vie. Oui, votre bonne résolution ne tiendra que si elle a un ancrage fort : y renoncer, c’est renoncer à un grand objectif que vous vous êtes fixé (être en bonne santé à 100 ans, dans mon cas). Plus l’ancrage est fort, moins vous aurez le choix. Au contraire : plus cette nouvelle habitude vous apportera de joie, de fierté ou d’amour-propre, d’épanouissement, de sensation d’accomplissement, plus vous serez heureux de la tenir. Elle fera partie de vous, au point qu’elle pourra même contribuer à vous définir.

Lorsque la graine est faible et le climat trop dur, les racines ne poussent pas et à la moindre tempête, la plante, chétive, est balayée. Votre résolution doit donc venir de loin. Elle ne vient ni d’un pari, ni d’un coup de tête, ni d’une mode. Elle vient du plus profond de vous-même, de votre désir d’accomplissement de votre vie. C’est son viatique pour tisser des racines qui vont toucher divers aspects de votre vie : la résolution a une connexion à votre vie tout entière, elle n’est pas incongrue ni exotique, elle est logique, solide, par tous les temps. Elle fait déjà partie de votre vie lorsque vous décidez de la mener à bien.

Pour résumer :

Contexte : il y a bien un petit quelque chose qui ne va pas dans votre vie, c’est d’ailleurs pour cela que vous avez décidé de prendre une bonne résolution, n’est-ce-pas ? Comment cela se passe-t-il ?
Anamnèse : avez-vous déjà testé cette résolution ? Souvenez-vous de la différence entre l’appliquer et ne pas l’appliquer, dans tous les détails. Cela vous aidera beaucoup à vous rappeler pourquoi vous avez pris cette résolution.
Opportunité : rien ne vaut un départ lancé. Il y a bien quelque chose qui se passe dans votre vie sur laquelle « accrocher » votre résolution, pour qu’elle coule de source.
Racine : là, on rentre dans le vif du sujet. Le sens de cette résolution résonne très profondément. L’accomplir, c’est vivre mieux, beaucoup mieux. Une nouvelle vie ?
Plan d’action : il faut évidemment que ce soit faisable. Il ne faut pas mettre la barre trop haut. Appliquer la règle des 20/80 est parfois une bonne solution (20% des efforts pour obtenir 80% des résultats). Allez par étapes bien définies et avec un calendrier, s’il le faut. Et définissez strictement les conditions d’exception, qui ne doivent RIEN remettre en question.
Priorité : évitez de tout chambouler dans votre vie, elle s’en charge elle-même. Une seule résolution à la fois, une seule priorité. Si vous y arrivez, vous avez gagné votre année.
Ancrage : votre nouvelle résolution ne doit pas vous faire souffrir, au contraire ! C’est pour vivre mieux, elle vous apporte des résultats tangibles très rapidement. C’est super !
Connexion : en fait, vous vous apercevez que les bénéfices de l’accomplissement de votre résolution touchent toute votre vie. Plus votre vie tout entière s’en ressentira, plus cette nouvelle habitude fera partie de vous. Et les bonnes surprises ne manqueront pas.

Voilà, vous n’avez plus qu’à mettre cela en pratique. Je vous ai donné mon exemple avec diminuer de 50% sa consommation d’alcool ou se passer le fil dentaire tous les soirs, mais c’est valable pour arrêter de fumer, faire de l’exercice, travailler tous les jours à son roman, apprendre une langue, lire des livres, passer un diplôme, ranger sa chambre, écrire un blog, apprendre à chanter…

Vous aurez compris que le plus important est que cette bonne résolution sera d’autant plus solide qu’elle fera partie de vous et qu’elle sera somme toute … logique.

Si cet article vous a plu et vous a inspiré, partagez-le sur les réseaux sociaux ou par mél à des gens que vous aimez. Votez pour cet article sur le blog d’Olivier Roland simplement en cliquant ici. Et n’hésitez pas à me faire part de votre résolution pour 2018 dans les commentaires. On se retrouve dans un an pour le bilan !